Avis – Découverte de Pirates de Batavia

En 1714, le néerlandais Bartholomeus van Robbemond n’y aurait jamais cru un instant si on lui avait raconté ce qu’il adviendrait à la fin de sa quête. Et pourtant, cette escapade à la recherche de la légendaire dague magique de Batavia allait complètement modifier le cours de son existence.

L’origine de l’Adventure Club of Europe

Cela fait un an que j’ai parlé de l‘Adventure Club of Europe (le 19 mai 2019) et me revoilà sur ce terrain. Cette fois, je ne vais m’attarder que sur le background lié à Pirates de Batavia. Petit retour sur la vie du fondateur de l’ACE.

Bartholomeus Van Robbemond est né en l’an 1677 (pas de date exacte, aucun document ne permet de le prouver) et a grandi dans la ville portuaire néerlandaise de Dokkum. Fils d’un pickpocket, il décide de suivre les pas de son père et décide-lui aussi de faire du vol à la tire dans sa ville. Mais Bartholomeus est fasciné par des artefacts précieux et encore plus par ceux provenant d’horizons lointains. C’est à l’âge de 14 ans que notre protagoniste s’engage la Vereenigden Oostindichen Compagnie (VOC, Compagnie néerlandaise des Indes orientales).

À l’âge de 21 ans, Bartholomeus remporte son premier navire et décide de voyager à travers le monde à la recherche de fabuleux trésors. Mais lors de ses différents voyages, il eut aussi de nombreux rivaux, dont Diablo Cortez, un pirate espagnol recherchant une dague soi-disant magique : Tigre de Feu. La légende de “Harimau Api” (le vrai nom de la dague) raconte le sauvetage des flammes, d’un jeune tigre par un enfant de Sumatra. Les deux devinrent très proches, mais le tigre décida de se sacrifier pour sauver l’enfant. Par tristesse, il pleura et pria les Dieux de rendre la vie à son ami. Le tigre revint à la vie, enflammé avec une dague enflammée dans la gueule. Cette dague permit au jeune garçon de devenir le chef de son village et garda la dague jusqu’à la mort du tigre bien des années après. Il décida ensuite de cacher la dague au milieu d’un temple, afin qu’il soit à l’abri de tous.

Mais en quoi cette dague est-elle importante ? Elle possède 2 pouvoirs, selon la volonté de son porteur : une invincibilité (et non pas une immortalité) ou alors réduire en cendres n’importe qui, rien qu’en pointant la lame vers la personne. C’est dans ce but que Bartholomeus se mit à la recherche de la dague, pour éviter que Cortez s’en empare et tyrannise le monde entier.

L’attraction, rouverte le 28 juillet 2020 retrace l’aventure de Bartholomeus, à travers la jungle de Batavia, pour retrouver cette dague et la mettre en sécurité. C’est après cet évènement que Bartholomeus changea sa manière de penser et décida donc de créer le Club des Aventuriers d’Europe (ACE). La suite et les autres membres ont été présentés dans mon précédent article, même si de nombreuses choses ont changé depuis l’année dernière.

Ma petite anecdote !

Certains d’entre vous connaissent déjà cette anecdote, mais pour celles et ceux qui ne la connaissent pas… Voici mon histoire (j’ai l’impression de lancer un film français avec cette phrase …).

26 mai 2018, je suis allé au parc normalement et je décide d’aller faire un tour dans l’attraction Pirates de Batavia (ancienne génération). Cette attraction était un incontournable pour moi, chacune de mes visites au parc était agrémentée de ma petite dose de pirates. Ce jour-là, mon ami et moi sortons de l’attraction et je lui dis : “Ce serait bien que l’attraction soit refaite, un petit coup de jeune avec de nouveaux automates et peut-être de nouveaux décors“. À ce moment-là, je ne savais pas que j’avais involontairement ouvert une boite de Pandore. Nous sommes encore allés faire un tour de Voletarium et nous sommes partis du parc.

Le hic, c’est qu’après avoir quitté le parc, l’attraction prit feu (30-40 minutes après notre passage). J’ai vécu les derniers moments de cette attraction que je tenais énormément à cœur.

L’incendie emporta mon attraction préférée et la quasi-totalité du quartier Scandinave. Je me rappelle encore d’être arrivé à la maison et ma mère qui m’appelle en urgence pour me demander si tout va bien, alors que je ne savais pas que le parc brulait. Une période un peu incertaine, car on ne savait pas trop si le parc rouvrirait le lendemain, pour des raisons de sécurité. Bref, un déchirement total mais qui a permis de recréer un nouveau quartier Scandinave et surtout faire revivre par les flammes (tel “Harimau Api”) l’attraction qui est chère à mon cœur.

Avec ma visite du 28 Juillet, je peux officiellement dire que j’ai vécu les derniers moments de l’attraction … Mais aussi les premiers moments de la réouverture de la nouvelle version de l’attraction.

Si vous n’avez jamais vécu l’ancienne version du manège, je vous invite grandement à regarder la vidéo ci-dessous afin de vous faire une idée.

Bref, fin de l’histoire tragique et faisons cap à nouveau sur Batavia ! Hissez les voiles, remontez l’ancre, préparez votre sabre !

A la recherche de Tigre de feu !

Afin de ne pas vous spoiler, une galerie d’image est en toute fin d’article. De plus, ce chapitre retrace tout ce que vous verrez lors de l’attraction. Si vous voulez vous garder la plus grande surprise, passez directement dans le chapitre “Mon Avis” qui est sans divulgachis (spoiler en Français, ouais … j’ai aussi du mal).

Passons maintenant à la découverte de l’attraction. Vous entrez dans la taverne pirate … Ceux-ci font la fête et certains d’entre eux ne tiennent pas à l’alcool. Mais votre voyage continue à l’arrière-boutique de la taverne. Vous arriverez dans une salle remplie de tonneaux de rhum. Mais au loin vous entendez une voix, celle de Bartholomeus. Il vous explique son plan pour retrouver la dague “Tigre de Feu” et vous invite à monter au bord de son navire. Un passage par la chambre de Bartholomeus et direction le port pour prendre le large au loin des mers néerlandaises.

Le voyage semble houleux et l’orage gronde mais vous arrivez à Batavia. La couleur reprend ses droits et votre arrivée sur cette nouvelle terre commence avec la rencontre de Diablo Cortez. Votre voyage continu ensuite au travers d’un village sur pilotis ou Bartholomeus essaie de négocier de l’aide avec les villageois pour trouver la dague avant Cortez, pendant qu’un conteur raconte la légende de la dague Tigre de Feu.

Dans la scène suivante, Robbemond se fait trahir par ses “coéquipiers” de Batavia et se fait livrer à Cortez. Celui-ci le fait mettre en cachot avec son “alliée” mais Bartholomeus réussit à s’évader et décide de s’enfoncer dans la jungle de Batavia afin de trouver le temple. Il croise sur la route Cortez et décide de l’affronter afin de récupérer le plan du temple où se cache la dague. Il vainc Cortez, l’enferme et accède enfin au temple.

À l’intérieur, Bartholomeus récupère la dague et se voit devenir le nouveau propriétaire de cette dague sacrée. La suite, une histoire de création d’un club des Aventuriers et surtout la mise en sécurité de cette dague tout aussi magnifique … que dangereuse.

Mon avis

Clairement …WOW ! Cette attraction m’en a mis plein les yeux, malgré quelques petits ajustements encore à faire (et qui seront faits), ces 8 minutes de navigation m’ont émerveillé. Si vous aimez l’univers de la piraterie, la magie ou tout simplement si vous avez besoin d’une touche de nostalgie, allez dans cette attraction. Au niveau des attractions familiales, Pirates de Batavia passe dans mon cœur devant le Voletarium, qui tenait une place importante jusqu’à maintenant (au niveau de l’univers de l’ACE).

Les décors ont passé un gap important par rapport à la précédente version (et par rapport à de nombreuses attractions) et j’ai été agréablement surpris (alors que je suis parti sur un avis neutre, je ne voulais pas être déçu en ayant trop d’attente). J’ai eu des étoiles plein les yeux tout le long de l’attraction et je suis sorti avec l’envie d’y retourner. L’enfant en moi, découvrant pour la première fois Pirates de Batavia a refait surface et m’a bercé tout du long. Pour ne rien vous cacher, j’ai été bouche bée jusqu’à la sortir de l’attraction.

Le côté épique de la quête m’a fait dresser les poils sur l’ensemble de mon corps et j’avais envie d’aider notre héros à récupérer la dague. L’immersion est complète si vous vous intéressez un minimum à l’univers que le parc a construit. Peut-être suis-je trop fan de l’univers de l’Adventure Club of Europe ? Peut-être, mais je vous invite très sérieusement à vous y intéresser, de nombreux secrets y sont cachés et vous serez même étonnés d’en découvrir plus.

Cette nouvelle version de l’attraction ne me fera pas oublier l’ancienne version, mais me créera de nouveaux souvenirs et surtout une superbe histoire à raconter aux gens qui m’accompagnent. J’espère qu’elle s’améliorera encore avec le temps, tel un bon vin. Je ne souhaite qu’une chose à cette attraction : une longue et heureuse vie.

De nombreuses surprises et clins d’oeil à l’ancienne version sont présents : de la file d’attente jusqu’à la fin de l’attraction. Si vous ne les connaissiez pas avant, ce n’est pas grave, l’univers reste cohérent et l’histoire est plus ou moins facilement compréhensible, sans même connaitre l’histoire de Tigre de Feu ou de l’ACE. Toutefois, je vous invite à rester écouter Bartholomeus dans la deuxième pièce de la file d’attente, il explique de nombreuses choses sur le but de son expédition.

Quelques petits ajustements seront à faire, mais pour une première journée d’exploitation de l’attraction, celle-ci ne rencontrait pas de bugs majeurs et dire le contraire serait faire preuve de mauvaise foi. Votre âme de pirate pourra ressortir après ce périple et je n’ai qu’une envie : y retourner le plus vite possible ! Merci, Europa-Park, d’avoir ré-ouvert cette attraction, merci d’y avoir mis une grande partie de vous. J’espère que la suite des aventures de l’ACE sera tout aussi géniale.

Merci encore pour le temps que vous m’avez accordé pour lire cet article, j’espère vous avoir donné l’envie d’aller dans cette attraction et d’avoir pu vous transmettre la passion que j’avais pour ce manège à l’époque, mais surtout la passion que j’ai pu créer le 28/07/2020, jour de l’ouverture de l’attraction. Comme cité auparavant, vous trouverez quelques photos ci-dessous (un peu flou, mais j’ai eu du mal avec la pénombre de l’attraction à faire des photos stables dans l’embarcation). Je tiens aussi à remercier Charles, pour les quelques photos que je lui emprunte pour agrémenter cette fin d’article. À très bientôt pour de nouvelles aventures au sein d’Europa-Park (ou tout simplement sur mon blog, si l’envie vous prend de faire un tour dessus) !

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